Concours n° 1

Voilà, la partie "concours" de .jeun m'a beaucoup intéressée, je me suis dit qu'on pouvait en avoir une nous aussi... On est pas autant de membres mais on vient, pour certains d'entre nous, de là-bas, et les autres valent pas moins que nous ^^ Donc nous aussi on pourrait avoir nos concours...
Pour commencer, je me suis dit qu'on pourrait tous poster quelques poésies (Je sens qu'on va bien rire xDDD J'ai hâte de voir celle de Dudu ) et qu'avec Eragon on pourrait choisir la meilleure. Plutôt que d'avoir un seul juge, j'ai préféré en prendre deux, parce que comme ça, nous aussi on peut en écrire (Et là Eragon s'en va en sifflotant )... Donc bref, à vos claviers ! Ou à vos stylos, comme vous voulez... Promis, j'en met dès que possible. Faut pas oublier que c'est pour s'amuser, hein, donc vous en mettez, vous essayez pas de vous défiler !

Attention aux fautes d'orthographe ! Ca donne mauvaise impression et en plus c'est désagréable à lire, perso quand je vois des poésies bourrées de fautes je les lis même pas... *Regarde Saphi *

le problème dans un forum où il y a aussi peu de membres c'est qu'on connait les défauts de tous

Ben ouais... Mais c'est pas grave ^^ Moi j'avais envie de voir si vous étiez capables de faire des poésies xDDD On va rire... Surtout quand je vais poster les miens

Chose promise, chose dûe ! Je donne le ton de ce concours en mettant des poèmes



Celui-là, je l'ai écrit spécialement pour vous Il va très bien avec Eragon : les dragons, la bataille...


La bataille.

Sur la sombre plaine le soleil disparaît
Les chocs des épées retentissent plus que jamais
Les ombres des méchants glissent au sol
Et les dragons prennent leur envol
Le sang coule à flots et tombe sur la terre aride
Des geysers sort une multitude de nuages fétides
Les larmes coulent sur les joues des désespérés
Les cris, la mort, le claquement des os brisés
La peur, la détresse délectent les cruels
Et à la lumière de cette lune nouvelle
La bataille se termine petit à petit
Au sol gisent les méchants comme les gentils
Chacun pour sa cause, unis par un même sort
Séparés par la vie mais unis par la mort


Les trois suivants, je les ai écrits à l'arrache, en français, quand on travaillait sur la poésie de la résistance... Ca m'a inspiré


Liberté !

Vous n'aviez que les rats pour amis,
Vos yeux pour pleurer,
Vos souvenirs pour regretter
Et la haine face à vous

Mais vous n'avez pas versé une larme
Et avez mis vos souvenirs de côté
Pour ne penser qu'à l'avenir
Et aux fusils levés

Quand on vous a conduits dehors,
Vous leur avez souri
Et avez crié bien fort : "Liberté !"

Vous êtes tombés tous en même temps,
Comme les frères que vous étiez,
Unis par un même but et un même châtiment
Il ne reste de vous que les corps criblés,
La France libre et des larmes à verser



Quand les fusils ont tiré.

Vous aimiez tellement la vie
Que vous en êtes morts
Dans un cri, dans un souffle,
Dans un "France !" exalté
La tête haute et les bras baissés
Un dernier sourire aux lèvres
Comme pour nous faire regretter
Vous n'avez pas eu peur,
Vous n'avez pas pleuré
Car mourir pour votre cause
Etait à vos yeux assez belle chose
Pour oublier femmes, amis et enfants
Quand les fusils ont tiré.


La femme du fusillé.

Tu es la seule à avoir pleuré,
Lui n'y a même pas pensé
Il est mort, fier de lui,
Pour ce pour quoi il avait voulu mourir

Ce qu'il te reste de son amour
N'est certes pas grand chose
Mais est bien plus beau
Que si il était mort en tirant
Le 6 juin

Lui n'a même pas vu les Alliés
Mais est mort en hurlant leurs noms
Comme un appel à l'aide de la France

Tu ne vois que les trains et ce qu'il
A causé
Lui ne voyait que la France
Pour celle qu'il aimait

Ravale tes sanglots, le glas a sonné
Mais il te reste la fierté
De t'être sue aimée par
Un libérateur.

Petites explications : quand je dis "La tête haute et les bras baissés", pour moi ça veut clairement dire "sans se rendre" => ben ouais, pas les mains en l'air quoi ^^
Sinon, quand je dis "que si il était mort en tirant le 6 juin", je parle du côté allemand bien sûr =)

J'aime pas mes poèmes, m'enfin je veux vos avis ^^

Dudu a du talent...

Ce n'est pas vraiment un poème, c'est plus une suite de texte que j'avais faite pour les dernières éval de l'année (1ère année BEP) mais bon, j'ai rien à faire alors je vais l'écrire ici pour le fun.



La traversée semblait infinie, la route interminable sous mes pieds meurtris; mes jambes avaient de plus en plus de mal à me porter. Au loin j'entendis les aboiements des chiens des patrouilles lancées à ma suite, qui furent vite masqués par le gargouilli incessant du fleuve qui se trouvait sous le pont que je traversais presque à genoux, au fur et à mesure que je m'enfonçais dans une obscurité d'encre. Je me penchais souvent pour m'assurer que le rail que je suivais était toujours là.
Finalement, par la faible et unique lumière provoquée par la lune, petite boule blanche rayonnante au milieu de cet océan d'encre de chine qu'était le ciel, je pus distinguer un petit parc à quelques mètres du rail, idéal pour me cacher le temps que les patrouilles aient perdu ma trace. Qui sait il s'agissait peut être d'un maquis?
Mais pour y arriver il me fallait encore traverser les quelques centimètres de pont qu'il restait. Et je ne pouvais prendre de risque pour m'arrêter: les chiens de la patrouille n'auraient aucun mal à me débusquer avec mon uniforme puant le sang.
Mes pas étaient de plus en plus lourds et ma respiration devenait irrégulière. Derrière-moi, je pouvais entendre les aboiements des chiens et les cris des soldats; en contrebas, le bruit de l'eau se fracassant sur des rochers s'éteignit peu à peu. J'entendis un patrouilleur crier loin derrière "Hält!" suivit d'un coup de feu dans le vent, l'homme tentant désespérément de me toucher dans la pénombre.
Les forces me quittaient à une vitesse alarmante et mes pieds me brûlaient atrocement. Je décidais finalement d'enlever mes bottes, les jetter au loin puis de faire de même avec mes chaussettes et ma chemise militaire, décidant de me diriger vers le parc dans l'espoir que les chiens partent à la chasse de mes vêtements.
Je m'adossais au premier arbre atteint et levais la tête en ravalant ma salive, admirant la lune et les rares étoiles pour la dernière fois peut-être.
Les aboiements étaient de plus en plus proches...